Les différents syndicats affiliés à Fédération des enseignantes et des enseignants de Cégep (FEC-CSQ) ont collaboré à la rédaction d’un journal de négo.
Les articles ont été rédigé par des enseignantes et des enseignants dans les différents cégeps du Québec et reprennent certaines des thématiques de la négo 2020.
Vous trouverez ci-joint la version « Matane » du Journal.
Nous avons obtenu les données préalables au lancement de la négo dans les dernières semaines : Les données sur la rémunération du personnel de l’État et l’évaluation actuarielle du régime de retraite.
Ce rapport porte sur la comparaison de la rémunération globale des salariés syndiqués de l’administration québécoise avec celle des autres salariés du marché du travail québécois. L’administration québécoise comprend les employés de la fonction publique ainsi que ceux des réseaux de l’éducation et de la santé et des services sociaux.
La rémunération globale comprend trois composantes principales : les salaires, les avantages sociaux et les heures de présence au travail (les heures normales de travail moins les heures chômées payées).
Le constat est clair, le personnel de la fonction publique et des milieux de la santé et de l’éducation NE sont PAS les mieux payés… le retard est important 6,2 % sur la rémunération globale et de 13,2 % uniquement sur le volet salarial. Les seuls secteurs où la rémunération globale est plus intéressante sont en comparaison avec les employés non-syndiqué, mais le salaire est plus intéressant quand même dans ces secteurs.
Les résultats de l’évaluation actuarielle du RREGOP ont été rendus disponibles cette semaine. Cette évaluation actuarielle du RREGOP dresse le portrait de la situation financière en date du 31 décembre 2017.
Sur la base de cette évaluation actuarielle, le taux de cotisation est établi applicable pour les trois prochaines années (2020 à 2022). Le taux de cotisation au 1er janvier 2020 est de 10,63 % du salaire admissible en excédent de 25 % du maximum des gains admissibles, en baisse par rapport au taux actuel de 10,88 % (MGA) au Régime de rentes du Québec (RRQ).
La situation financière s’est grandement améliorée, passant d’un déficit de près d’un milliard à un surplus de 6,1 milliards de dollars.
Le régime s’est bien remis de la crise financière de 2008 ! Il faut demeurer prudent par rapport à l’incertitude des marchés financiers les rendements attendus sont de 6,2 % pour ne pas créer de perte.
Le dépôt patronal
La partie patronale répondra à nos demandes dans les semaines à venir
Sur le volet intersectoriel (salaire, retraite, congés parentaux) : 12 décembre
Sur le volet sectoriel : 16 décembre
Dans cette perspective, nous vous invitons à porter vos chandails profs en négo pour ces deux journées et si vous n’avez pas en ce moment de chandail, vous pouvez passer au local syndical pour en récupérer un !
Lors du dépôt de nos demandes syndicales, Suzy Lebreux a livré un vibrant témoignage sur l’enseignement.
Nous vous le partageons afin que vous puissiez consulter se manifeste qui nous rappelle que l’enseignement, c’est plus qu’enseigner.
L’enseignement, c’est plus qu’enseigner…
Selon le Petit Robert, enseigner c’est l’action de
transmettre des connaissances… Mais posséder des connaissances ou un diplôme ne
rendent pas automatiquement apte à l’enseignement.
L’enseignement c’est être constamment sollicité pour mettre à
jour ses connaissances et ses compétences.
L’enseignement, c’est avant tout l’art de se taire.
C’est l’art de faire parler les élèves, les amener à lire, comprendre, penser, analyser, synthétiser, transposer. C’est créer des conditions d’apprentissage et donner des moyens d’apprendre…
C’est apprendre aux élèves à apprendre. L’enseignement c’est amené l’élève à se mobiliser, susciter son intérêt pour ensuite maintenir cet intérêt et susciter son engagement.
C’est servir de guide, diriger l’élève, l’aider à organiser
l’information.
C’est redonner aux élèves la responsabilité d’apprendre.
C’est donc bien plus que de transmettre des connaissances, c’est provoquer des apprentissages. L’enseignement c’est des rencontres et des échanges… c’est avant tout travailler avec des humains.
C’est communiquer, être à l’écoute, créer des ponts et tisser des liens. C’est être un accompagnateur. C’est construire chez l’élève un savoir, un savoir-faire et un savoir-être.
La consultation en vue de la prochaine négociation s’est terminée cette semaine, en ce qui concerne le SEECM.
Alors que les membres de Matane s’étaient prononcés sur la question le 30 mai dernier, les membres du CMÉC à Amqui se sont prononcés le 26 août dernier.
Ainsi, c’est unanimement que le SEECM appuie le cahier de demande sectorielle, mais c’est également de manière unanime que les membres du SEECM se sont prononcés contre la proposition salariale de la CSQ ainsi que la proposition sur les droits parentaux.
Rappel
L’équipe syndicale a soumis aux assemblées générales deux propositions afin de revendiquer des avancés plus importantes sur deux matières intersectorielles : le salaire et les droits parentaux.
La proposition Houle
Au conseil général de la FEC de mai dernier, les différents syndicats se sont entendus afin de faire adopter par leurs membres respectifs une proposition similaire visant à demander une augmentation salariale en taux horaire pour la première année plutôt qu’une augmentation paramétrique.
Mais pourquoi donc ? Afin de permettre aux petits salariés d’obtenir un rattrapage salarial intéressant. En effet, pour une personne gagnant 20 $ de l’heure, une augmentation de 3$/h est très importante (env. 15%) et contribue à diminuer les disparités de traitement au sein de la fonction publique. Pour une personne gagnant 30 $ de l’heure, cela représente encore une augmentation de 3%. Évidemment, une personne gagnant 60$ de l’heure bénéficierait de manière moins importante d’une augmentation de son salaire de 3$ de l’heure, mais il s’agit évidemment d’un geste de justice et d’équité sociale entre les différents salariés de la fonction publique.
Bien qu’actuellement aucune alliance de Front commun n’ait été conclue, rappelons que la CSN a annoncé sur la place publique son intention de faire une demande salariale 3$/h, 3%, 3%.
La proposition Houle, du nom de l’ancien président du Syndicat des profs du cégep de Ste-Foy, allait dans ce même sens, mais avait été battue par le vote prépondérant de la FSE au sein des instances de la CSQ.
Donc, la proposition adoptée unanimement pour le SEECM est la suivante :
CONSIDÉRANT que pour certaines personnes une augmentation salariale en pourcentage maintient les disparités de traitement et ne fait que creuser l’écart salarial ;
CONSIDÉRANT que certaines de ces personnes de la fonction publique gagnent un salaire à peine plus élevé que le salaire minimum ;
Que solidairement avec ces personnes, le SEECM rejette la proposition salariale de la CSQ et demande, afin de limiter les disparités de traitement, une augmentation fixe à déterminer du taux horaire ou son équivalent suivi d’une augmentation paramétrique moyenne de 3 % par année pour les années suivantes de l’entente.
À suivre, début octobre.
La proposition Victo sur les droits parentaux
Le Syndicat des enseignantes et enseignants du cégep de Victoriaville, premier syndicat à tenir son assemblée de consultation en mai dernier, a soumis à son assemblée générale une proposition visant à augmenter la durée du congé de paternité.
La proposition (contenant de nombreux considérants) a pour le moment été reprise par l’ensemble des syndicats FEC, consultés.
Voici ladite proposition :
CONSIDÉRANT qu’il importe de permettre à chaque personne de développer ses compétences parentales le plus tôt possible après l’arrivée d’un enfant ; CONSIDÉRANT que l’actuel congé de paternité, se limitant à 5 semaines, même s’il est désormais utilisé par la majorité des pères, est insuffisant pour y parvenir pleinement ; CONSIDÉRANT que seuls 35 % des pères québécois profitent du congé parental partageable ; CONSIDÉRANT qu’un congé de paternité de 8 semaines, réservé aux pères et non transférable, est susceptible d’avoir des effets durables sur la prise en charge conjointe des enfants, le partage équitable des tâches ménagères et familiales et de la charge mentale ; CONSIDÉRANT l’objectif de parvenir à une pleine égalité parentale ; CONSIDÉRANT que le Conseil du statut de la femme est en faveur de cet allongement du congé de paternité ; CONSIDÉRANT que plusieurs pays d’Europe offrent déjà des congés de paternité d’une telle durée ou d’une durée supérieure ; CONSIDÉRANT que les gains de négociation du secteur public se répercutent souvent sur l’ensemble de la population et sont susceptibles d’améliorer à moyen terme les conditions de vie et de travail de la société québécoise ; CONSIDÉRANT que la pénurie de personnel risque de rendre encore plus difficiles les remplacements des congés de paternité de seulement 5 semaines, en enseignement collégial ; CONSIDÉRANT que la CSQ ne présente aucune demande sur les droits parentaux ;
Que le SEECM revendique que le congé de paternité soit augmenté de 5 à 8 semaines.
En lien avec ce sujet, vous pouvez consulter les sites suivants :
Sous le thème Faut que ça change, maintenant !, la négociation des secteurs public et parapublic s’effectue sous l’égide de la Loi sur le régime de négociation des conventions collectives dans les secteurs public et parapublic (RLRQ chapitre R-8.2) prévoit que la négociation s’effectue sur deux tables distinctes, une table sectorielle où sont négociés les conditions d’exercice de la profession et une table intersectorielle où sont négociés salaire, retraite et droits parentaux.