Alors que dans les trois dernières négociations, les demandes concernant la conciliation famille-travail ont été refusées en grande partie, la table de négo qui s’amorce le 28 janvier portera essentiellement sur celle-ci.
En lisant l’offre du CPNC (Comité patronal de négociation des collèges), rien ne semble tendre vers un semblant de mesure pour faciliter (ou devrait-on dire « rendre moins ardue ») la conciliation famille-travail.
La seule mention qui en est faite consiste au point 4.4 Faciliter le transfert des enseignantes et enseignants entre collèges : « […] Considérant que la nouvelle génération a un intérêt plus marqué pour le changement et la mobilité, que la conciliation travail-famille nécessite parfois de longs déplacements [nous soulignons], que certaines régions ont des besoins de main-d’œuvre spécifiques, il y aurait lieu d’assouplir les procédures entourant les échanges intercollèges entre enseignantes et enseignants permanents ou encore de modifier l’ordre de priorité d’engagement sur un poste ou sur une charge annuelle de remplacement. »
La prémisse de départ (soulignée) paraît pour le moins troublante (voire erronée) : la conciliation demanderait de longs déplacements? Plus encore, le prétexte d’une volonté de considérer la conciliation travail-famille débouche sur une demande qui précariserait encore plus la communauté enseignante, et s’en suit les difficultés supplémentaires à maintenir la tête hors de l’eau lorsque vient le temps de conjuguer famille et travail.
Espérons que la table de négociation du 28 éclairera quelques lanternes sur les réalités de la conciliation famille-travail et permettra, c’est nécessaire, des avancées.
Marie-Pier Savoie
Représentante CCF pour le SEECM