
Nous avons obtenu les données préalables au lancement de la négo dans les dernières semaines : Les données sur la rémunération du personnel de l’État et l’évaluation actuarielle du régime de retraite.
La Rémunération des salariés
Alors que la négociation débute, l’Institut de la statistique du Québec (ISQ) a publié la mise à jour de son étude Rémunération des salariés (Faits saillants : http://www.stat.gouv.qc.ca/statistiques/travail-remuneration/remuneration-salaries-2019-fs.pdf et étude détaillée http://www.stat.gouv.qc.ca/statistiques/travail-remuneration/remuneration-salaries-2019.pdf).
Ce rapport porte sur la comparaison de la rémunération globale des salariés syndiqués de l’administration québécoise avec celle des autres salariés du marché du travail québécois. L’administration québécoise comprend les employés de la fonction publique ainsi que ceux des réseaux de l’éducation et de la santé et des services sociaux.
La rémunération globale comprend trois composantes principales : les salaires, les avantages sociaux et les heures de présence au travail (les heures normales de travail moins les heures chômées payées).

Le constat est clair, le personnel de la fonction publique et des milieux de la santé et de l’éducation NE sont PAS les mieux payés… le retard est important 6,2 % sur la rémunération globale et de 13,2 % uniquement sur le volet salarial. Les seuls secteurs où la rémunération globale est plus intéressante sont en comparaison avec les employés non-syndiqué, mais le salaire est plus intéressant quand même dans ces secteurs.
Malgré tous les avertissements du Premier ministre, les surplus sont importants et les employéEs de l’État sont des contribuables… (À ce sujet : https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1194959/surplus-quebec-budget-finances-publiques-ministre-eric-girard et https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1299881/francois-legault-negociation-salaires-fonctionnaires) et clairement nos demandes salariales sont raisonnables (2 $, 3 %, 3 %), dans les limites de la capacité de l’État et vise à diminuer l’écart de rémunération globale.
L’évaluation actuarielle du Régime de retraite
Les résultats de l’évaluation actuarielle du RREGOP ont été rendus disponibles cette semaine. Cette évaluation actuarielle du RREGOP dresse le portrait de la situation financière en date du 31 décembre 2017.
Sur la base de cette évaluation actuarielle, le taux de cotisation est établi applicable pour les trois prochaines années (2020 à 2022). Le taux de cotisation au 1er janvier 2020 est de 10,63 % du salaire admissible en excédent de 25 % du maximum des gains admissibles, en baisse par rapport au taux actuel de 10,88 % (MGA) au Régime de rentes du Québec (RRQ).
La situation financière s’est grandement améliorée, passant d’un déficit de près d’un milliard à un surplus de 6,1 milliards de dollars.
Le régime s’est bien remis de la crise financière de 2008 ! Il faut demeurer prudent par rapport à l’incertitude des marchés financiers les rendements attendus sont de 6,2 % pour ne pas créer de perte.
Le dépôt patronal
La partie patronale répondra à nos demandes dans les semaines à venir
- Sur le volet intersectoriel (salaire, retraite, congés parentaux) : 12 décembre
- Sur le volet sectoriel : 16 décembre
Dans cette perspective, nous vous invitons à porter vos chandails profs en négo pour ces deux journées et si vous n’avez pas en ce moment de chandail, vous pouvez passer au local syndical pour en récupérer un !