C’est dans une conjoncture économique québécoise plus que favorable et en plein blitz final que s’est tenu le dernier conseil général des négociations de la CSQ le 9 et 10 octobre dernier. Avec un premier ministre qui négocie déjà sur la place publique en affirmant que les surplus n’appartiennent pas aux syndicats, mais à la population québécoise (qui sommes-nous alors ?), un sentiment d’ambiguïté régnait dans la salle où se réunissaient les responsables syndicaux du secteur de l’éducation et de la santé. Malgré cela, nous devions nous entendre sur le cahier intersectoriel final qui sera déposé au gouvernement Legault d’ici la fin octobre.
À la suite de la consultation de toutes les personnes des syndicats concernées par la loi 37, nous devions adopter les revendications touchant la demande salariale, la retraite, les congés parentaux et les disparités régionales.
Les demandes concertées de la FEC et de certaines autres fédérations ont porté fruit, car l’adoption des revendications salariales se solde par une augmentation fixe de 2 $ afin d’accélérer le rattrapage des salaires suivi d’une augmentation de 6 % pour les années suivantes. Celles concernant la retraite consistent à maintenir la bonification de la RRQ sans toutefois coordonner cette hausse avec le RREGOP et à revendiquer l’application de 5 mesures supplémentaires à faible répercussion sur le régime comme l’allongement de la retraite progressive et la prestation anticipée. Aucune proposition sur l’enjeu des congés parentaux n’a été présentée. En revanche, le Conseil général des négociations de la CSQ a reçu le mandat de réfléchir au sujet de la demande concertée de la FEC concernant la bonification du congé paternel ainsi que la bonification du congé d’adoption proposée par un membre de la fédération des syndicats de l’enseignement. En terminant, bien que deux propositions aient été retenues au sujet de la disparité régionale, aucune ne concerne Matane.
Et le front commun dans tout ça ? Les discussions se poursuivent avec la CSN et la FTQ. Si nous voulons que le Québec se dote d’une main-d’œuvre stable et compétente pour nos institutions publiques et parapubliques, alors une alliance rassemblant le plus de syndicats est plus que souhaitable.
William Duclos, président du SEECM