
La consultation en vue de la prochaine négociation s’est terminée cette semaine, en ce qui concerne le SEECM.
Alors que les membres de Matane s’étaient prononcés sur la question le 30 mai dernier, les membres du CMÉC à Amqui se sont prononcés le 26 août dernier.
Ainsi, c’est unanimement que le SEECM appuie le cahier de demande sectorielle, mais c’est également de manière unanime que les membres du SEECM se sont prononcés contre la proposition salariale de la CSQ ainsi que la proposition sur les droits parentaux.
Rappel
L’équipe syndicale a soumis aux assemblées générales deux propositions afin de revendiquer des avancés plus importantes sur deux matières intersectorielles : le salaire et les droits parentaux.
La proposition Houle
Au conseil général de la FEC de mai dernier, les différents syndicats se sont entendus afin de faire adopter par leurs membres respectifs une proposition similaire visant à demander une augmentation salariale en taux horaire pour la première année plutôt qu’une augmentation paramétrique.
Mais pourquoi donc ? Afin de permettre aux petits salariés d’obtenir un rattrapage salarial intéressant. En effet, pour une personne gagnant 20 $ de l’heure, une augmentation de 3$/h est très importante (env. 15%) et contribue à diminuer les disparités de traitement au sein de la fonction publique. Pour une personne gagnant 30 $ de l’heure, cela représente encore une augmentation de 3%. Évidemment, une personne gagnant 60$ de l’heure bénéficierait de manière moins importante d’une augmentation de son salaire de 3$ de l’heure, mais il s’agit évidemment d’un geste de justice et d’équité sociale entre les différents salariés de la fonction publique.
Bien qu’actuellement aucune alliance de Front commun n’ait été conclue, rappelons que la CSN a annoncé sur la place publique son intention de faire une demande salariale 3$/h, 3%, 3%.
La proposition Houle, du nom de l’ancien président du Syndicat des profs du cégep de Ste-Foy, allait dans ce même sens, mais avait été battue par le vote prépondérant de la FSE au sein des instances de la CSQ.
Donc, la proposition adoptée unanimement pour le SEECM est la suivante :
CONSIDÉRANT que pour certaines personnes une augmentation salariale en pourcentage maintient les disparités de traitement et ne fait que creuser l’écart salarial ;
CONSIDÉRANT que certaines de ces personnes de la fonction publique gagnent un salaire à peine plus élevé que le salaire minimum ;
Que solidairement avec ces personnes, le SEECM rejette la proposition salariale de la CSQ et demande, afin de limiter les disparités de traitement, une augmentation fixe à déterminer du taux horaire ou son équivalent suivi d’une augmentation paramétrique moyenne de 3 % par année pour les années suivantes de l’entente.
À suivre, début octobre.
La proposition Victo sur les droits parentaux
Le Syndicat des enseignantes et enseignants du cégep de Victoriaville, premier syndicat à tenir son assemblée de consultation en mai dernier, a soumis à son assemblée générale une proposition visant à augmenter la durée du congé de paternité.
La proposition (contenant de nombreux considérants) a pour le moment été reprise par l’ensemble des syndicats FEC, consultés.
Voici ladite proposition :
CONSIDÉRANT qu’il importe de permettre à chaque personne de développer ses compétences parentales le plus tôt possible après l’arrivée d’un enfant ;
CONSIDÉRANT que l’actuel congé de paternité, se limitant à 5 semaines, même s’il est désormais utilisé par la majorité des pères, est insuffisant pour y parvenir pleinement ;
CONSIDÉRANT que seuls 35 % des pères québécois profitent du congé parental partageable ;
CONSIDÉRANT qu’un congé de paternité de 8 semaines, réservé aux pères et non transférable, est susceptible d’avoir des effets durables sur la prise en charge conjointe des enfants, le partage équitable des tâches ménagères et familiales et de la charge mentale ;
CONSIDÉRANT l’objectif de parvenir à une pleine égalité parentale ;
CONSIDÉRANT que le Conseil du statut de la femme est en faveur de cet allongement du congé de paternité ;
CONSIDÉRANT que plusieurs pays d’Europe offrent déjà des congés de paternité d’une telle durée ou d’une durée supérieure ;
CONSIDÉRANT que les gains de négociation du secteur public se répercutent souvent sur l’ensemble de la population et sont susceptibles d’améliorer à moyen terme les conditions de vie et de travail de la société québécoise ;
CONSIDÉRANT que la pénurie de personnel risque de rendre encore plus difficiles les remplacements des congés de paternité de seulement 5 semaines, en enseignement collégial ;
CONSIDÉRANT que la CSQ ne présente aucune demande sur les droits parentaux ;
Que le SEECM revendique que le congé de paternité soit augmenté de 5 à 8 semaines.
En lien avec ce sujet, vous pouvez consulter les sites suivants :

La négociation 2020
Sous le thème Faut que ça change, maintenant !, la négociation des secteurs public et parapublic s’effectue sous l’égide de la Loi sur le régime de négociation des conventions collectives dans les secteurs public et parapublic (RLRQ chapitre R-8.2) prévoit que la négociation s’effectue sur deux tables distinctes, une table sectorielle où sont négociés les conditions d’exercice de la profession et une table intersectorielle où sont négociés salaire, retraite et droits parentaux.
Pour bien comprendre les différentes composantes de la négo à venir, vous pouvez consulter le document suivant produit par le comité de négociation de la FEC (http://fec.lacsq.org/wp-content/uploads/2019/05/N%C3%A9gociation-101-Les-fondamentaux.pdf)